Derniers écrits


  • Théatre crépusculaire

    Le soir infini revêt son écharpe nocturne. La fraîcheur monte du fleuve telle la vapeur des eaux dangereusement chaudes. Le dérèglement est annoncé. Un pont vert sur la Meuse. Si les lucioles bleues ne dansaient pas sur ses flancs, son corps d’acier, statique, serait invisible tout bonnement. C’est la nuit… [Lire la suite]

  • Lune sombre

    Lune sombre

    Enfer de détection ! Je me suis promené, hier, dans quelque rue noire malfamée, cité de plomb où l’homme enferme l’homme ; où les prisons sont salons ; où des monstres sacrés font Loi ; où l’idiot esprit règne, ô maître ! tapi sous des flaques grises ; où les… [Lire la suite]

  • Parallèlement

    Parallèlement

    Les enfants des rayons ardents ne croiront jamais mon histoire. Guère de livre, guère de transmission orale perpétuelle entre générations, et guère d’apprentissage pour ces visions du monde englouti dans un vortex quand l’envie inconsciente monte — quand mes pieds sont dans la rigole désespérante du jour sans fin. Du… [Lire la suite]

  • Pluie battante

    Pluie battante

    La ville est recouverte de la pellicule étoilée des soirs continentaux. Je l’aime ainsi, toute luisante ; on y glisse sur elle, et les reflets éclaboussent la beauté des fuyants, la douceur des peaux mouillées et la lueur des promeneurs et des nomades furtifs. Les goudrons couverts d’un pétrole alléchant accueillent… [Lire la suite]

  • Éruption

    Éruption

    Des silences teignent les sons lourds des splendeurs ; des sentinelles  Qui bombent les torses grondent. Les lueurs de nos mots ourdis  Font l’ire suintante des chants — tremblements blancs de l’échine. Elles, Stridentes torpeurs méningées, ôtent du bouillon l’engourdi. Rugissez donc dans vos ventres ! d’où monte l’ocre des… [Lire la suite]

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